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Strasbourg se lance t-elle dans un concours de la ville la plus généreuse ?
Des annonces sur l’accueil des réfugiés tombent avec des rappels lyriques sur notre tradition.
Strasbourg, nous rappelle t-on est capitale des droits de l’homme. C’est beau mais combien, quand et comment allez-vous accueillir ?.
Pour le moment, le flou à ces questions recouvre la ville et même au-delà.
🔼 Sont évoqués 50 logements proposés par les bailleurs sociaux. C’est l’idéal car le plus adapté à la population attendue et le moins cher. Mais le secteur du logement social est tendu et nous devons aussi réduire les nuitées d’hôtel (occupées par des familles). Des familles Roms sont encore à loger. Les hébergements sont saturés et beaucoup attendent un logement. Une configuration parfaite pour créer des tensions.
🔼L’idée d’utiliser des immeubles voués à la démolition réapparaît.
🔼La réquisition d’une caserne se murmure.
Rien de clair, rien de vraiment sûr, ou alors, on ne nous dit pas tout.
On a le sentiment qu’aucune réflexion sur le comment faire n’est menée, que l’anticipation, la préparation de ces arrivées ne sont pas suffisamment menées.
L’élan de générosité a été, sans surprise fort. Déjà il retombe et s’essouffle car rien n’est prévu pour y répondre.
Un numéro vert enregistre des intentions de dons et ça s’arrête là. Les citoyens doivent ils donner sans être informés ?. Inadmissible.

Accueillir entre 100 et 500 personnes demande autre chose que des lieux.
Comment vont-ils manger ?
Comment mettre en place des cours de français ?
Comment inscrire les enfants à l’école ?
Un soutien psychologique est-il prévu ?
Des rencontres avec des médecins sont incontournables.

La ville des droits de l’homme va t-elle se montrer à la hauteur de l’objectif qu’elle s’est donnée, sans créer de nouvelles inégalités ?

Parmi les personnes sans-abri et sans solution d’hébergement, des réfugiés, des familles, des enfants à la rue et des personnes de nationalité française en situation de grande précarité: retraités, chômeurs et travailleurs pauvres.
Que voulez-vous que nous pensions de la générosité soudaine qui déborde des discours des politiques face aux refus ou au désintérêt des élus locaux devant les nombreuses propositions du Collectif.
Ce que dévoile les arrivées de réfugiés est qu’il n’y a jamais eut de volonté politique de faire en faveur des personnes sans-abri.